De nombreuses situations liées au profil de l’assuré peuvent constituer aux yeux de l’organisme assureur un risque accru quant au non-remboursement du prêt immobilier. Voici les principaux facteurs susceptibles d’entraîner l’application d’une surprime d’assurance emprunteur.
Le risque médical
L’état de santé de l’emprunteur est rigoureusement étudié par les assureurs via le questionnaire médical. Les traitements qu’il suit et ses antécédents médicaux peuvent notamment mettre en évidence un risque aggravé de santé. Cela comprend tous les types de cancer ainsi que les affections de longue durée (ALD).
Ces différents cas de figure justifient une majoration de la cotisation d’assurance. Néanmoins, l’emprunteur en question peut bénéficier de la convention AERAS (s’Assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé). C’est un dispositif mis en place par l’État pour faciliter l’accès aux prêts immobiliers. Il ne permet pas toujours de supprimer les surprimes, mais impose un plafond strict afin de lutter contre les primes d’assurances trop élevées.
Le risque lié au poids et à l’âge
Dans l’univers de l’assurance de prêt immobilier, l’âge peut jouer en défaveur du demandeur. Plus ce dernier est âgé, plus il est considéré comme profil à risque. D’ailleurs, l’assureur s’intéresse non seulement à l’âge lors de la souscription, mais également celui que l’assuré aura à la fin du remboursement de l’emprunt.
En outre, s’il est éligible, le demandeur doit indiquer dans le questionnaire médical sa taille et son poids. L’assureur va alors pouvoir calculer son IMC (Indice de masse corporelle). Un IMC élevé (plus de 25) constitue un risque aggravé de santé, car cela peut souvent s’accompagner de diabète, des maladies cardiovasculaires ou des troubles musculo-squelettiques. Les sociétés d’assurances considèrent alors le surpoids parmi les facteurs de surprime.
Le risque professionnel
L’activité professionnelle de l’emprunteur influe aussi sur le coût de son assurance crédit immobilier. Effectivement, tous les métiers ne présentent pas le même niveau de risque. Les professions jugées à risque élevé sont notamment celles qui impliquent une intervention dans des zones dangereuses, du travail en hauteur et de la manutention. Une surprime d’assurance de prêt immobilier peut donc être prévue pour :
- le policier,
- le gendarme,
- le militaire,
- le marin,
- le pilote,
- le pompier,
- le moniteur de ski,
- l’agriculteur,
- le chimiste,
- le journaliste.
Les personnes exerçant ces professions sont alors soumises à une surprime d’assurance de prêt immobilier. Cependant, elles peuvent y échapper en se tournant vers des sociétés d’assurance spécialisées dans les métiers à risque. Ces organismes leur proposent des formules sur-mesure et généralement moins chères.
Le risque sportif
Certains sports ou activités de loisirs sont considérés comme plus risqués que la moyenne en assurance emprunteur. Sont concernés en particulier :
- la plongée sous-marine,
- le ski acrobatique,
- le parapente,
- les sports de combat,
- le parachutisme,
- l’escalade,
- le surf,
- la moto,
- le canyoning.
Ces sports font l’objet d’exclusions chez de nombreux organismes d’assurance. Une surprime permet alors à l’emprunteur concerné de les racheter.
Le fait d’être fumeur
Le tabagisme peut également justifier l’application d’une surprime chez de nombreux organismes assureurs. En effet, un fumeur a plus de chances d’être atteint de maladies graves. Par conséquent, il est plus sujet aux arrêts de travail.
Les assureurs considèrent qu’un emprunteur est fumeur s’il a fumé (tabac ou cigarette électronique) au cours de deux dernières années. Ils appliquent alors une surprime.