Afin d’éviter le surendettement des ménages, de nombreuses règles régissent le crédit immobilier. Voici les principaux critères à prendre en compte lorsque vous faites votre demande de prêt :
➜ Le taux d’endettement
Le taux d’endettement, qu’on appelle parfois taux d’effort, correspond au poids que représentent les charges d’un ménage par rapport à ses revenus.
Suite à une directive publiée par le Haut Conseil de Stabilité Financière en 2021, les établissements prêteurs ne peuvent plus accepter une demande de crédit si le taux d’endettement de l’emprunteur dépasse 35 %. Il existe des exceptions, mais elles sont rares et ne sont appliquées que lorsque votre reste à vivre est conséquent.
Pour calculer votre taux d’endettement, il suffit d’appliquer la formule suivante :
(Total des charges mensuelles / Revenus nets) x 100
Imaginons que vous gagniez 3000 € net par mois. Vous payez 700 € de loyer, 150 € de mensualités pour rembourser votre crédit auto et 150 € d’assurances. Vos charges totales s’élèvent donc à 1000 € par mois. Votre taux d’endettement est alors de 33 %.
➜ La durée du crédit
Là encore, les établissements de crédit ne sont pas libres de faire ce qu’ils veulent. En France, la loi stipule qu’un ménage ne peut pas s’endetter sur plus de 25 ans. Dans certains cas (pas plus de 20 % des dossiers traités par les banques), la durée d’un crédit immobilier peut être portée à 27 ans, grâce à l’ajout d’un différé de 2 ans dans le cadre d’une vente en l’état futur d’achèvement (Véfa) ou d’un projet de rénovation important.
Il est important de noter que plus la durée d’un prêt immobilier est longue, plus les taux d’intérêts sont importants. En contrepartie, plus le remboursement de votre crédit est étalé dans le temps, moins vos mensualités sont élevées, ce qui peut vous aider à maintenir votre taux d’endettement en dessous du seuil légal de 35 %.
➜ L’apport personnel
Si vous voulez obtenir un prêt immobilier, vous allez devoir mettre la main à la poche. Un apport personnel d’au moins 10 % de la somme empruntée est généralement exigé par les banques. Mais attention, il s’agit seulement de la fourchette basse ! L’apport personnel varie selon les établissements bancaires et de la solidité de votre dossier de crédit. Il est probable qu’on vous demande d’apporter une somme comprise entre 20 et 40 % du capital emprunté. Si vous souhaitez emprunter 300 000 €, cela représente donc un apport personnel qui peut aller de 30 000 € à 120 000 €.