Quotité d'assurance emprunteur : c'est quoi ? - Assurly
17.01.2022

Quotité d’assurance emprunteur : c’est quoi ?

« Quotité » : vous ne trouvez pas que ça sonne comme quelqu’un qui essaie de prononcer « quantité » avec un bout de pain trop chaud dans la bouche ? Bref. Dans le cas d’une assurance de prêt immobilier, la quotité permet aux co-emprunteurs de répartir le niveau de couverture. Voici ce qu’il faut savoir à propos de cette notion à connaître absolument lors d’un emprunt à plusieurs.

Définition : qu'est-ce que la quotité ?

Lorsque vous souscrivez à un emprunt immobilier à plusieurs, votre assurance de prêt doit obligatoirement couvrir au moins 100 % du montant total du crédit. La quotité, c’est la répartition de cette couverture entre chacun des emprunteurs, exprimée en pourcentage.

  • Exemple :

Vous êtes un couple (« ils vécurent heureux, eurent beaucoup d’enfants, etc.« ) et vous décidez de demander un prêt de 300 000 € pour acheter une maison à la campagne. Si la quotité de votre assurance emprunteur est de 50 % chacun (50/50), vous et votre conjoint serez couvert à hauteur de 150 000 € chacun. Autrement dit, s’il arrive quelque chose à l’un de vous (on touche du bois pour que ce ne soit pas le cas), l’autre emprunteur n’aura à rembourser que la moitié du capital restant.

Quelles sont les différentes manières de répartir la quotité ?

Il n’y a pas de règle préalablement définie lorsqu’il s’agit de décider de quelle façon diviser la quotité. Voici les différents choix qui s’offrent à vous :

  • 50/50 : l’équilibre parfait

Si vous aimez couper la poire en deux ou que vous êtes du genre équitable, le 50/50 constitue un choix intéressant. C’est l’option par défaut lorsque les deux emprunteurs présentent un profil de risque équivalent. S’il arrive un pépin à l’un des deux souscripteurs, l’assurance prendra alors en charge la moitié (50 %) des cotisations.

  • 25/75, 30/70, 40/60… selon vos préférences

Cette répartition peut prendre de nombreuses formes. Libre à vous de vous arranger comme bon vous semble ! Il est tout à fait possible que l’un des emprunteurs soit couvert à 1 % et l’autre à 99 % (bon on ne va pas se mentir, ce cas extrême est tout de même plutôt rare). Ce système permet de renforcer la couverture d’un co-emprunteur si celui-ci présente un profil plus risqué (par exemple avec une quotité à 70/80 % contre 30/20 % pour l’autre co-emprunteur).

  • 100/100 : la couverture maximale

La couverture à 200 %, c’est le nec plus ultra de la quotité d’assurance, mais aussi le choix le plus sage. Dans ce cas-là, chacun des emprunteurs est couvert à 100 %, donc si l’un d’eux n’est plus en mesure de rembourser le prêt, l’assureur prendra en charge la totalité du capital restant. Certes, c’est plus cher, mais cela permet de dormir sur ses deux oreilles. C’est donc la solution la plus recommandable si vous pouvez vous le permettre d’un point de vue financier.

Bon à savoir
Ce sont les co-emprunteurs qui choisissent la manière dont ils préfèrent partager la quotité d'assurance, et non leur banque.

Quelle quotité choisir ?

Certains co-emprunteurs seraient tentés de jouer à pile ou face pour décider comment partager la quotité, mais dans la vie il faut parfois éviter de laisser le hasard décider pour vous. Voici quelques éléments à prendre en compte au moment de choisir la répartition de votre quotité d’assurance :

  • Les revenus de chacun des emprunteurs

Même si l’argent est souvent un sujet tabou, il peut être utile de comparer votre bulletin de salaire avec celui de votre co-emprunteur avant de choisir votre quotité. Gardez à l’esprit que si l’un des souscripteurs n’est plus en mesure de rembourser le prêt (décès, invalidité…), c’est sûrement qu’il est également privé de son salaire. Résultat : vous ne pourrez compter que sur votre propre source de revenu pour continuer à rembourser le prêt. Et si vous ne roulez pas sur l’or, cela peut faire mal… Par exemple, si vous touchez le Smic alors que votre partenaire gagne 3000 € par mois, mieux vaut que ce dernier ait une quotité élevée (ex : 80 % pour lui et 20 % pour vous) afin que la compensation financière de l’assureur soit plus forte en cas de pépin.

  • L’état de santé des co-emprunteurs

Parlons peu mais parlons clairement : ici, il s’agit de déterminer qui, parmi les emprunteurs, a le plus de probabilités d’avoir des problèmes de santé qui mettraient en péril ses capacités de remboursement. Pour cela, il faut faire attention à l’âge, aux antécédents médicaux, au métier pratiqué (est-ce une activité à risque ?) et à l’hygiène de vie. Si vous courez 10km tous les matins et que votre conjoint finit son deuxième paquet de cigarettes avant midi, vous vous doutez bien qu’il faudra penser à renforcer la quotité de celui-ci 😉

  • Les choix personnels

La répartition de la quotité d’assurance emprunteur, c’est avant tout une affaire de communication. À vous de vous arranger comme bon vous semble, selon vos propres critères. Si vous choisissez une quotité à 90% pour des choix qui vous sont propres (exemple : vous avez perdu un pari), rien ne vous en empêche ! Le seul conseil que l’on peut vous donner, c’est de privilégier au maximum les quotités à 200 % (100 % chacun) si vous souhaitez avoir une couverture optimale.

 

Peut-on modifier la quotité en cours de contrat ?

Il est tout à fait possible de modifier votre quotité en cours de contrat, et plusieurs raisons peuvent vous pousser à vouloir le faire : renforcement de la couverture, changement de situation professionnelle (enfin cette promotion !), etc. N’hésitez pas à contacter votre banque ou votre assureur actuel pour connaître les démarches à effectuer.

Le seul problème, c’est que cela va souvent amener une réévaluation des risques, ce qui peut se traduire par une hausse des cotisations. Pour faire des économies, avez-vous pensé à la délégation d’assurance ? Changer d’assureur peut vous faire réaliser jusqu’à 48 000 € d’économies ! Auparavant, les lois Hamon et Bourquin, vous permettaient de souscrire à une assurance différente que celle de votre banque en cours d’emprunt. Cependant, des conditions telles que la date d’anniversaire de contrat étaient à respecter. Désormais, grâce à l’arrivée de la loi Lemoine, vous pouvez résilier à tout moment votre contrat actuel et profiter d’une assurance emprunteur en ligne moins chère ! Ce serait dommage de ne pas en profiter, que ce soit pour modifier votre quotité ou tout simplement pour réaliser des économies. Un simple devis, réalisable en quelques minutes, vous permettra de trouver l’offre qui vous correspond.

  • Séparation ou divorce : comment gérer le prêt commun ?

Dans le cas d’une rupture, le prêt immobilier peut devenir un sujet sensible. La solution la plus classique (outre le fait de s’insulter au téléphone pendant des heures) est d’annuler la couverture de l’un des deux emprunteurs. Pour ce faire, il existe 3 manières de procéder :

  1. La désolidarisation de prêt : elle consiste à retirer officiellement l’un des co-emprunteurs du contrat de prêt, en transférant la dette au co-emprunteur restant.
  2. Un remboursement par anticipation : on règle le problème en remboursant intégralement le prêt illico presto.
  3. On fait comme si de rien n’était et on s’arrange à l’amiable (réservé aux ruptures pas trop compliquées).

L'essentiel à retenir

  • La quotité, c’est la répartition du niveau de couverture de l’assurance de prêt lors d’un emprunt immobilier à plusieurs.
  • La quotité s’exprime en pourcentage (ex : 50 %/50 %).
  • Il est possible d’être couvert jusqu’à 200 % (100 % chacun). Le coût sera logiquement plus élevé mais la couverture sera maximale.
  • Les co-emprunteurs se partagent les quotités de la manière dont ils le souhaitent (40/60, 30/70, 50/50, etc.).
  • Les co-emprunteurs doivent réfléchir à certains éléments (niveau de salaire, risques de santé, etc.) avant de décider de la répartition des quotités.
  • Il est possible de modifier les quotités en cours de contrat soit en négociant avec son banquier (bon courage), soit en changeant d’assureur (tout en faisant des économies).
Sylvain
Sylvain - Rédacteur

Sylvain écrit sur l'assurance de prêt immobilier depuis plusieurs années maintenant. Vous souhaitez changer d'assurance ? Ses articles sauront vous éclairer et vous donner toutes les informations nécessaires sur les garanties, le TAEA, les lois, les délais ou encore la résiliation en assurance emprunteur.

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