"Quotité" : vous ne trouvez pas que ça sonne comme quelqu'un qui essaie de prononcer "quantité" avec un bout de pain trop chaud dans la bouche ? Bref 😅 Dans le cas d'une assurance de prêt immobilier, la quotité permet aux co-emprunteurs de répartir le niveau de couverture. Voici ce qu'il faut savoir à propos de cette notion à connaître absolument lors d'un emprunt à plusieurs.
SOMMAIRE
➡ Définition : qu'est-ce que la quotité ?
➡ Quelles sont les différentes manières de répartir la quotité ?
➡ Peut-on modifier la quotité en cours de contrat ?
Quelles sont les différentes manières de répartir la quotité ?
💡Bon à savoir : ce sont les co-emprunteurs qui choisissent la manière dont ils préfèrent partager la quotité d'assurance, et non leur banque. |
Il n'y a pas de règle préalablement définie lorsqu'il s'agit de décider de quelle façon diviser la quotité. Voici les différents choix qui s'offrent à vous :
👉 50/50 : l'équilibre parfait
Si vous aimez couper la poire en deux ou que vous êtes du genre équitable, le 50/50 constitue un choix intéressant. C'est l'option par défaut lorsque les deux emprunteurs présentent un profil de risque équivalent. S'il arrive un pépin à l'un des deux souscripteurs, l'assurance prendra alors en charge la moitié (50 %) des cotisations.
👉 25/75, 30/70, 40/60… selon vos préférences
Cette répartition peut prendre de nombreuses formes. Libre à vous de vous arranger comme bon vous semble ! Il est tout à fait possible que l'un des emprunteurs soit couvert à 1 % et l'autre à 99 % (bon on ne va pas se mentir, ce cas extrême est tout de même plutôt rare). Ce système permet de renforcer la couverture d'un co-emprunteur si celui-ci présente un profil plus risqué (par exemple avec une quotité à 70/80 % contre 30/20 % pour l'autre co-emprunteur).
👉 100/100 : la couverture maximale
La couverture à 200 %, c'est le nec plus ultra de la quotité d'assurance, mais aussi le choix le plus sage. Dans ce cas-là, chacun des emprunteurs est couvert à 100 %, donc si l'un d'eux n'est plus en mesure de rembourser le prêt, l'assureur prendra en charge la totalité du capital restant. Certes, c'est plus cher, mais cela permet de dormir sur ses deux oreilles. C'est donc la solution la plus recommandable si vous pouvez vous le permettre d’un point de vue financier.
Quelle quotité choisir ?
Certains co-emprunteurs seraient tentés de jouer à pile ou face pour décider comment partager la quotité, mais dans la vie il faut parfois éviter de laisser le hasard décider pour vous 😉 Voici quelques éléments à prendre en compte au moment de choisir la répartition de votre quotité d'assurance :
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Les revenus de chacun des emprunteurs
Même si l'argent est souvent un sujet tabou, il peut être utile de comparer votre bulletin de salaire avec celui de votre co-emprunteur avant de choisir votre quotité. Gardez à l'esprit que si l'un des souscripteurs n'est plus en mesure de rembourser le prêt (décès, invalidité…), c'est sûrement qu'il est également privé de son salaire. Résultat : vous ne pourrez compter que sur votre propre source de revenu pour continuer à rembourser le prêt. Et si vous ne roulez pas sur l'or, cela peut faire mal… 🤕 Par exemple, si vous touchez le Smic alors que votre partenaire gagne 3000 € par mois, mieux vaut que ce dernier ait une quotité élevée (ex : 80 % pour lui et 20 % pour vous) afin que la compensation financière de l'assureur soit plus forte en cas de pépin.
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L'état de santé des co-emprunteurs
Parlons peu mais parlons clairement : ici, il s'agit de déterminer qui, parmi les emprunteurs, a le plus de probabilités d'avoir des problèmes de santé qui mettraient en péril ses capacités de remboursement. Pour cela, il faut faire attention à l'âge, aux antécédents médicaux, au métier pratiqué (est-ce une activité à risque ?) et à l'hygiène de vie. Si vous courez 10km tous les matins et que votre conjoint finit son deuxième paquet de cigarettes avant midi, vous vous doutez bien qu'il faudra penser à renforcer la quotité de celui-ci 😉
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Les choix personnels
La répartition de la quotité d'assurance emprunteur, c'est avant tout une affaire de communication. À vous de vous arranger comme bon vous semble, selon vos propres critères. Si vous choisissez une quotité à 90% pour des choix qui vous sont propres (exemple : vous avez perdu un pari), rien ne vous en empêche ! Le seul conseil que l'on peut vous donner, c'est de privilégier au maximum les quotités à 200 % (100 % chacun) si vous souhaitez avoir une couverture optimale.
Peut-on modifier la quotité en cours de contrat ?
Il est tout à fait possible de modifier votre quotité en cours de contrat, et plusieurs raisons peuvent vous pousser à vouloir le faire : renforcement de la couverture, changement de situation professionnelle (enfin cette promotion !), etc. N'hésitez pas à contacter votre banque ou votre assureur actuel pour connaître les démarches à effectuer.
Le seul problème, c'est que cela va souvent amener une réévaluation des risques, ce qui peut se traduire par une hausse des cotisations. Pour faire des économies, avez-vous pensé à la délégation d'assurance ? Changer d'assureur peut vous faire réaliser jusqu'à 48 000 € d'économies ! Sachez que depuis la mise en place de la loi Hamon (2014), vous avez la possibilité de résilier votre assurance de prêt immobilier sans aucun frais ni pénalités, à tout moment lors de la première année. Encore mieux : depuis 2017, l'amendement Bourquin vous permet de changer d'assureur à chaque date anniversaire du contrat ! Ce serait dommage de ne pas en profiter, que ce soit pour modifier votre quotité ou tout simplement pour réaliser des économies. Un simple devis, réalisable en quelques minutes, vous permettra de trouver l'offre qui vous correspond.
Séparation ou divorce : comment gérer le prêt commun ? Dans le cas d'une rupture, le prêt immobilier peut devenir un sujet sensible. La solution la plus classique (outre le fait de s'insulter au téléphone pendant des heures) est d'annuler la couverture de l'un des deux emprunteurs. Pour ce faire, il existe 3 manières de procéder :
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Quel impact sur le coût de l'assurance ?
Avant de parler de coût, si on commençait par un petit quizz pour voir si vous avez bien lu le début de l'article ? Lorsque vous empruntez à plusieurs, la quotité des deux co-emprunteurs doit être égale à :
◻ A - 100 % du montant total de l'emprunt.
◻ B - 0,00000001 % du montant total de l'emprunt.
◻ C - Je ne sais pas (car je n'ai pas lu le début de l'article).
Et la bonne réponse est… **roulement de tambours**... la réponse A ! Quelle que soit la répartition de la quotité entre les co-emprunteurs, celle-ci doit être au moins égale à 100%. Mais elle peut aller jusqu'à 200%, ce qui a des conséquences sur le coût de l'assurance emprunteur.
👉 Quotité à 100 % : quel coût ?
Pour une quotité à 100 %, le coût de l'assurance de prêt n'est pas différent de celui que vous paieriez si vous empruntiez seul. Les cotisations seront donc similaires.
En savoir plus : Combien coûte une assurance de prêt immobilier ? |
👉 Quotité à 200 % : quel coût ?
La situation est différente pour une quotité à 200%. Dans ce cas-là, le montant des cotisations sera doublé. C'est logique, non ? Vu que chacun des co-emprunteurs est assuré à 100%, ils doivent tous les deux payer la totalité du coût de l'assurance emprunteur.
