On est tellement habitué à entendre parler de pouvoir d’achat qu’on ne fait même plus attention à ce que ces termes sous-entendent.
Pour faire simple, le pouvoir d’achat correspond à la différence entre l’évolution des revenus des ménages et l’évolution des prix (des biens et des services).
Prenons l’exemple de Marc : en 2021, son salaire a augmenté de 2 %. Il est donc très content car il demandait une augmentation à son patron depuis au moins 1000 ans (il a une légère tendance à exagérer).
D’un autre côté, les prix à la consommation ont augmenté de 4 % à cause de l’inflation. Marc a donc perdu du pouvoir d’achat, car ses revenus ont progressé plus faiblement par rapport à la hausse des prix.
Voyons maintenant quelle est la situation en France actuellement.
👉 Le spectre de l’inflation
Aussi redoutée que redoutable, l’inflation (hausse générale des prix) est de retour en France. Elle a atteint 4,5 % en mars et devrait, selon toute vraisemblance, continuer à grimper dans les mois à venir.
Une grande partie de l’inflation que connaît le pays actuellement est imputable à la hausse du prix de l’énergie : 28,9 % en 1 an ! Mais ce n’est pas le seul secteur touché. Les produits alimentaires ont vu leurs prix augmenter de 2,8 % les 12 derniers mois, suivis par le prix des services, avec une hausse de 2,3 %.
Ces chiffres laissent présager, en 2022, une possible baisse du pouvoir d’achat pour les Français. Et ce n’est pas le conflit en Ukraine qui risque d’arranger les choses.
👉 Le pouvoir d’achat est-il en baisse ?
Avec une inflation aussi forte, vous pensez déjà que vous allez bientôt manger des pâtes au beurre à chaque repas pour ne pas crouler sous les dépenses.
Pourtant, selon l’Insee, le pouvoir d’achat des ménages a progressé de 1,9% en 2021, après une baisse de 0,2 % en 2020, conséquence du ralentissement économique dû à la crise du Covid-19.
Une bonne nouvelle qui s’explique par une hausse des prestations sociales (+ 2,4 %) et un léger recul des impôts (- 0,2 %), mais aussi par la progression des revenus des ménages (+4 %).
Mais alors, tout va bien dans le meilleur des mondes ? Pas exactement😉 Si le conflit en Ukraine se poursuit et que l’inflation continue à progresser, tout laisse à penser que la bonne surprise de 2021 risque de ne pas se reproduire. Affaire à suivre !
👉 Et le pouvoir d’achat immobilier, dans tout ça ?
Le pouvoir d’achat immobilier désigne le nombre de mètres carrés que peuvent s’offrir les Français selon un budget fixe.
Vous avez compris ? Non ? Ce n’est pas grave, lisez la suite pour ça devienne plus clair 😉
Pour déterminer le pouvoir d’achat immobilier d’un pays, on prend en compte les critères suivants :
Quand les taux d’intérêts sont bas, le pouvoir d’achat immobilier augmente… à condition que le prix des logements ne connaisse pas une hausse encore plus élevée. Si les taux d’intérêts baissent de 2 % mais que les prix au m² augmentent de 15 %, vous perdez en pouvoir d’achat immobilier.
Vous l’aurez compris, le pouvoir d’achat immobilier est une moyenne nationale. Il peut donc varier en fonction de chaque individu, selon vos propres capacités d’emprunt mais aussi des prix de l’immobilier dans la zone géographique où vous souhaitez acheter un bien.
Entre 1999 et 2019, selon notaires.fr, le pouvoir d’achat immobilier a diminué de 13 %.
Ce chiffre est à prendre avec des pincettes, puisqu’on peut distinguer des différences importantes selon la période :
- Entre 1999 et 2008, le pouvoir d’achat immobilier chute de 42 %, à cause d’une hausse importante des prix à l’achat (+89 %).
- Entre 2008 et 2019, le pouvoir d’achat immobilier repart à la hausse, avec un gain de + 49 %, grâce aux effets combinés de la baisse des prix au m² et des taux d’intérêts.
En 20 ans, le taux moyen du crédit immobilier est passé de 6,5% en 2000 à 1,13 % en janvier 2020 selon l’Observatoire du Crédit Logement, soit une diminution de 5,37 points.
Cependant, on observe de nouveau une remontée des taux d’intérêts. Début 2022, la moyenne s’établit désormais à 1,20 % pour un prêt sur 20 ans. Il est donc judicieux d’investir maintenant, avant de risquer que cette hausse ne se poursuive.