L’investissement locatif est le genre d’investissement intelligent qui vous fait réaliser que vous avez atteint une certaine phase de maturité dans votre vie. Lorsqu’on vous pensez à investir dans la pierre de cette manière, c’est que vous avez passé l’âge de dépenser tout votre salaire dans une soirée en discothèque et que vous commencez à réfléchir à votre avenir (et c’est tant mieux !).
Un investissement locatif consiste à acheter un bien pour le mettre en location. Le but étant d’en tirer un revenu régulier via les loyers perçus et d’effectuer, à terme, une plus-value lors de la revente (à part si vous voulez garder le bien pour vos vieux jours).
Pourquoi faire de l’investissement locatif pour son achat immobilier ?
Le principal avantage de l’investissement locatif, c’est qu’il est plutôt facile à financer. Si vous répondez aux critères d’obtention d’un prêt immobilier, vous avez la possibilité de couvrir le remboursement de vos mensualités de prêt grâce aux loyers perçus avec la location de votre bien. Ainsi, pas besoin de faire de coupe dans votre salaire pour financer votre prêt. Vous pourrez même continuer à vous acheter des cocktails à 25 €.
De plus, la demande locative en France est forte. Cela représente donc un investissement beaucoup moins risqué que de placer votre argent dans des crypto-monnaies aux noms obscurs. A cela il faut ajouter que les prix du marché de l’immobilier progressent régulièrement, ce qui permet d’envisager de réaliser une plus-value lors de la revente de votre bien.
Quels désavantages pour l’investissement locatif ?
On ne va pas y aller par quatre chemins : bien souvent, le problème de la location, ce sont… les locataires. Bien que la plupart des personnes qui louent votre logement ne posent aucun souci, il suffit de quelques impayés de loyers ou d’un litige qui s’éternise pour anéantir la rentabilité annuelle de votre bien.
Heureusement, il existe des assurances, aussi appelées garanties loyers impayés (GLI), pour vous protéger contre ce genre de désagrément. A vous de voir si vous êtes prêt à payer ce supplément pour avoir l’esprit tranquille.
Autre ennemi du propriétaire d’un bien en location : la vacance locative. Lorsque vous ne trouvez personne pour louer votre bien, vous perdez de l’argent. C’est pour cette raison qu’il est important de bien étudier la demande locative dans la zone où vous achetez. Quelques coups de peinture et une jolie décoration peuvent aussi vous aider à rendre votre appartement ou votre maison plus attractifs.
Quelles sont les charges et les taxes liées à un investissement locatif ?
Même si vous mettez votre bien en location, vous êtes tout de même redevable de la taxe foncière, que vous n’avez pas le droit de faire payer à vos locataires.
En revanche, il est possible d’imputer la taxe d’habitation et la taxe d’enlèvement des ordures ménagères sur le loyer du locataire (à part, bien sûr, si le logement est vacant).
A ces taxes, vous allez devoir ajouter la déclaration de vos revenus liés à la location, desquels dépendent le montant des impôts à payer. La fiscalité diffère si votre bien est loué vide ou meublé, et si vous bénéficiez d’un dispositif d’aide de l’Etat (on parle de tout ça juste après).
Location vide ou meublée ?
Réflexion shakespearienne : to be (meublée) or not to be (meublée) ? Au moment de faire un investissement locatif, beaucoup de propriétaires se demandent s’il faut louer leur bien avec ou sans meubles. Et ce n’est pas qu’une histoire de table au milieu du salon : les différences en termes de rentabilité et de réglementation peuvent être importantes.
La location meublée :
Elle est considérée comme la plus rentable. En fournissant à vos locataires un logement « prêt-à-l’emploi », idéal pour les étudiants, il est possible de demander un loyer plus élevé qu’un bien équivalent non meublé. Un conseil : faites un petit effort sur la décoration pour justifier cette différence et rendre votre habitation encore plus attractive.
La fiscalité en location meublée est également plus avantageuse. En tant que loueur en meublé non professionnel (LMNP), vous déclarez des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), et vous êtes considéré comme une entreprise, ce qui vous permet de réduire vos impôts.
En revanche, les maisons ou les appartements meublés ont un turn-over plus (taux de rotation) important, en raison d’un bail généralement plus court. Ces changements fréquents de locataires engendrent un certain nombre de frais qu’il faut prendre en compte. De même, le risque de vacance locative est plus important du fait que la demande pour ce genre de location est moins élevée (et plus saisonnière).
La location vide (ou non meublée) :
Bien qu’étant généralement moins rentable que la location meublée, la location vide présente tout de même des avantages :
- Une plus grande facilité à louer votre bien (la demande locative est plus importante pour les biens non meublés), donc moins de risque de vacance locative ;
- Un taux de rotation moins élevé (possibilité de faire un bail de 3 ans) ;
- Des coûts d’entretien plus faibles (pas de meubles à changer ou à faire réparer).
Concernant la fiscalité, vous êtes imposé au « régime réel » , à part si vos revenus fonciers ne dépassent pas 15 000 € par an, auquel cas vous avez la possibilité de relever du régime micro-foncier, qui facilite grandement les démarches administratives.
Les aides à l’investissement locatif
Un petit coup de pouce, ça ne se refuse pas ! Il existe plusieurs aides, généralement sous forme d’avantages fiscaux, pour ceux qui souhaitent mettre leur bien en location :
> Le dispositif Pinel
Tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à l’investissement locatif ont déjà entendu parler de la loi Pinel. Ce dispositif permet d’obtenir des réductions d’impôts pour les logements neufs construits dans des zones dites « tendues », là où la demande locative excède l’offre.
Quelques conditions sont à remplir pour espérer bénéficier de ce cadeau fiscal :
- Le logement doit être neuf, réhabilité, en construction, en état d’achèvement ou rénové à au moins 25 %.
- Le logement doit être situé en zone A, A Bis ou B1. Le site gouvernemental service-public.fr met à votre disposition un simulateur en ligne afin de savoir à quelle zone correspond votre commune.
- Le logement doit être loué comme résidence principale et non meublé.
- Vous devez plafonner votre loyer pour que son montant soit – dans la plupart des cas – 20 % inférieur à la moyenne du marché.
- Votre logement doit être loué à des locataires avec des revenus inférieurs à un certain plafonds.
En 2022, la réduction d’impôt peut atteindre 12 à 21 % selon les cas. Elle sera ensuite progressivement réduite jusqu’en 2024, où elle ne dépassera plus 14 %.
> Le dispositif Denormandie
Vous souhaitez redonner un coup de jeune à un vieil appartement que vous allez louer ? Le gouvernement vous aide à le faire grâce à la loi Denormandie ! Si vous effectuez des travaux de rénovation dans un bien situé au sein d’une zone « dégradée » , pour ensuite le mettre en location, vous avez la possibilité d’obtenir des réductions d’impôts.
Voici les conditions à respecter pour en bénéficier :
- Vous devez acquérir un logement ancien et le rénover, ou transformer un local en logement habitable.
- Le logement doit être loué nu (non meublé).
- Les travaux doivent représenter au moins 25 % du coût total de l’opération.
- Le logement doit être situé dans une commune en situation de réhabilitation (convention d’opération de revitalisation de territoire (ORT), commune labellisée Cœur de ville, etc.)
- Le locataire ne doit pas appartenir à votre foyer fiscal et ses revenus ne peuvent pas dépasser un certain montant.
- Le loyer doit être plafonné ;
La réduction fiscale peut aller de 12 à 21 % selon la durée de location du bien (entre 6 et 12 ans).
> Le dispositif Loc’Avantages
Si vous participez à rendre l’accès au logement accessible au plus grand nombre, on vous remerciera en vous faisant bénéficier d’une réduction d’impôts.
Pour en profiter, le principe est simple : vous devez maintenir votre loyer sous le seuil du marché, selon des paliers définis par chaque commune, et louer votre logement à des personnes dont les revenus ne dépassent pas un certain seuil. Plus le montant du loyer demandé est bas, plus la réduction d’impôt est importante.
Le montant de la réduction d’impôt dont vous pouvez bénéficier avec Loc’Avantages peut aller de 15 % à 65 %.
Le dispositif prévoit 3 « niveaux de loyer » pour définir le montant de l’abattement fiscal :
- Loc 1 : 15 %, ou 20 % si vous passez par une intermédiation locative, c’est-à-dire un tiers social (association ou organisme agréé par l’Etat) qui simplifie et sécurise la relation entre le locataire et le bailleur.
- Loc 2 : 35 % ou 40 % avec intermédiation locative.
- Loc 3 : taux unique de 65 %, l’intermédiation locative étant ici obligatoire.
N’hésitez pas à simuler votre projet Loc’Avantages à l’aide de l’outil mis à disposition par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) pour avoir une idée plus précise de ce que le dispositif pourrait vous rapporter.
Pour connaître l’ensemble des 11 lois essentielles en immobilier, n’hésitez pas à lire notre article sur le sujet. |