Chaque année, c’est la même galère. Vous aimeriez bien pouvoir profiter tranquillement des premiers rayons de soleil printaniers, mais il est déjà temps de remplir votre déclaration de revenus. Du coup, pas question de réserver vos vacances d’été avant de connaître le montant des impôts dont vous êtes redevable à l’Etat. Pour cela, il est donc important de savoir à quelle tranche marginale d’imposition vous appartenez. Découvrez les barèmes en vigueur en 2023 et apprenez à mieux anticiper vos dépenses fiscales.
Tranche marginale d’imposition : définition
La tranche marginale d’imposition (TMI) est un barème sur lequel se base le Fisc pour calculer le montant de l’impôt sur le revenu pour chaque foyer fiscal.
La fiscalité française fonctionne par tranches : à chaque fourchette de revenus correspond un palier, et à chaque palier un taux d’imposition qui varie de 0% à 45%.
Voici le barème 2023 applicable aux revenus perçus en 2022 [source : service-public.fr] :
| Tranches de revenus | Taux marginal d'imposition |
|---|---|
| Jusqu'à 10 777 € | 0% |
| De 10 778 € à 27 478 € | 11% |
| De 27 479 € à 78 570 € | 30% |
| De 78 571 € à 168 994 € | 41% |
| Plus de 168 994 € | 45% |
Quels revenus sont pris en compte pour les impôts ?
Pour une grande partie des Français, c’est le salaire annuel issu d’une activité professionnelle qui constitue la principale source de revenus imposables.
| ⚠️ C’est le salaire net, et non le salaire brut, qui est pris en compte par le Fisc dans le calcul des impôts. On appelle « revenu net imposable » le revenu net global duquel on déduit les éventuels abattements spéciaux (personnes âgées, invalides, couples pacsés, etc.). |
Néanmoins, le salaire ne constitue pas l’unique base d’imposition. Voici quelques-uns des revenus soumis à l’impôt annuel :
- Revenus fonciers : ce sont les revenus provenant de la location ou de la mise à disposition de biens immobiliers, tels que les loyers perçus.
- Revenus des plus-values : Il s’agit des gains réalisés lors de la vente de biens immobiliers, de valeurs mobilières, de droits sociaux, de parts sociales, etc.
- Revenus exceptionnels : il s’agit de revenus ponctuels ou non récurrents, tels que les indemnités de départ à la retraite, les indemnités de licenciement, etc.
- Revenus de capitaux mobiliers : ce sont les placements financiers, ce qui comprend les intérêts, les dividendes, les revenus distribués par des sociétés ou encore les produits de placement à revenu fixe (obligations, comptes épargne, etc.)
Calculez le montant de vos impôts à partir de la tranche marginale d’imposition 2023
Bien qu’il existe de nombreux critères pris en compte par l’administration fiscale pour déterminer le montant exact de vos impôts, le calcul du taux marginal d’imposition est un bon moyen d’avoir une idée précise de la somme dont vous serez redevable à la fin de l’année fiscale :
Etape n°1 : le revenu net imposable
Pour calculer vos impôts, il est essentiel de commencer par déterminer votre revenu net imposable.
Le revenu net imposable est la somme qui va être prise en compte pour le calcul de vos impôts. Pour déterminer sa valeur, il faut d’abord prendre l’ensemble de vos revenus perçus sur une année civile, puis soustraire à ce montant les éventuels abattements fiscaux (voir plus bas), et ensuite les charges déductibles du revenu brut global. On obtient alors le revenu net global. Il nous reste alors une dernière soustraction à effectuer : les « abattements spéciaux », qui concernent une certaine partie de la population (invalides, personnes âgées, personnes mariées ou pacsées..). Une fois que toutes ces déductions d’impôt ont été faites, vous obtenez votre revenu net imposable.
Etape n°2 : le calcul de la tranche marginale d’imposition
Une fois que vous avez déterminé votre revenu net imposable, il est temps d’appliquer les taux marginaux d’imposition applicables à votre tranche de revenu. Pour cela, n’hésitez pas à vous référer au barème progressif présenté dans le tableau au début de l’article.
Contrairement à une croyance répandue, si vos revenus dépassent un certain plafond, vous ne basculez pas entièrement dans la nouvelle tranche d’imposition. Qu’est-ce que cela veut dire ? Par exemple, si vous gagnez 30 000 € par an, le calcul de l’imposition se fera de la manière suivante :
– Vous paierez 11% d’impôts sur la seconde tranche plafonnée à 27 478 €, donc 3000 €.
– Comme vous gagnez 30 000 € par an, une partie de vos revenus (2522 € pour être exact) appartient à la troisième tranche imposée à 30%. Vous paierez donc 30% d’impôts sur ces 2522 €, et non pas sur l’ensemble de vos revenus annuels. Ce qui nous donne 757 €.
– Au total, vous devez 3000 € + 757 € à l’administration fiscale, soit un total de 3757 €.
Etape n°3 : le quotient familial
Lorsque plusieurs personnes sont rattachées au même foyer fiscal, les choses se compliquent un peu (mais seulement un peu).
Chaque foyer fiscal est divisé en plusieurs parts imposables, dont l’ensemble constitue le quotient familial. On compte une part pour chaque adulte et une demi-part pour chaque enfant.
Lorsqu’il y a plus d’une part dans le quotient familial, vous devez effectuer un calcul en 2 étapes : premièrement, déterminer le montant de vos impôts en fonction de vos revenus nets imposables et des tranches d’imposition auxquelles vous êtes soumis (ce sont les étapes n°1 et n°2 que l’on vient de voir).
Dans le cas où vous êtes célibataire sans enfant à charge, c’est très simple : vous multipliez le montant obtenu par 1 (car il y a 1 seule part dans le quotient familial). Si vous devez payer 5000 € d’impôts, cela revient donc à 5000 X 1 = 5000 €.
En revanche, les choses sont différentes si par exemple vous êtes marié et que vous avez deux enfants. Imaginons que vous et votre conjoint devez 5000 € d’impôts au Fisc après avoir déterminé vos revenus imposables nets et déduit les tranches marginales d’imposition. Il faut alors multiplier ce montant par le nombre de parts fiscales : 1 pour vous, 1 pour votre conjoint, 1/2 pour votre premier enfant, 1/2 pour le second. Ce qui nous donne un quotient familial constitué de 3 parts. Dès lors, le calcul de vos impôts se fait de la manière suivante : 5000 X 3 = 15 000 €. Vous voyez, ce n’est pas si compliqué !
Abattements fiscaux : attention à les prendre en compte dans vos calculs
La déduction d’impôt prend deux formes : la réduction d’impôt ou l’abattement fiscal. La première s’applique après avoir avoir calculé le montant de vos impôts. En revanche, l’abattement est à déduire des revenus nets imposables, et s’effectue donc avant d’appliquer le taux marginal d’imposition correspondant à votre tranche fiscale.
Un abattement peut être de deux types :
- Abattement forfaitaire : il est d’un montant fixe déterminé à l’avance.
- Abattement proportionnel : on déduit un certain pourcentage du revenu net imposable.
Il existe de nombreux cas d’abattements : abattement de 10% sur les pensions de retraite, abattement spécial pour les personnes âgées, abattement forfaitaire pour les assistants maternels, etc. Ainsi, avant de vous lancer dans le calcul de vos impôts, pensez bien à vous renseigner pour connaître les abattements auxquels vous avez droit.
Faites des économies grâce à votre assurance emprunteur
Avis à tous les emprunteurs ! Si vous avez un crédit immobilier en cours de remboursement, voici une astuce pour faire des économies et compenser une partie de vos dépenses fiscales annuelles.
Grâce à la loi Lagarde, qui a ouvert le marché de l’assurance emprunteur à la concurrence en 2010, de nouveaux acteurs ont commencé à émerger en proposant des tarifs plus accessibles.
Mais la véritable révolution a eu lieu en 2022 : la loi Lemoine est enfin entrée en vigueur, permettant à tous les emprunteurs de changer d’assureur à tout moment en cours de contrat, sans frais ni pénalités.
Et vous savez quoi ? Les assurés qui ont changé d’assurance emprunteur pour rejoindre Assurly sont parvenus à économiser jusqu’à 48 000 € par rapport à une assurance traditionnelle. Rien que ça !
L'essentiel à retenir
- La tranche marginale d’imposition (TMI) permet à l’administration fiscale de déterminer votre taux d’imposition en fonction de la tranche de revenu dans laquelle vous vous trouvez.
- Les taux marginaux d’imposition varient de 0% à 45% en fonction de vos revenus.
- Les revenus pris en compte par le Fisc incluent les salaires, les dividendes, les revenus fonciers ou encore les plus-values.
- Pour le calcul des impôts, il ne faut pas oublier de prendre en compte le nombre de parts intégrées à votre quotient familial.
- Certains abattements fiscaux permettent de diminuer la part des revenus nets pris en compte dans le calcul de la tranche marginale d’imposition.
Sylvain écrit sur l'assurance de prêt immobilier depuis plusieurs années maintenant. Vous souhaitez changer d'assurance ? Ses articles sauront vous éclairer et vous donner toutes les informations nécessaires sur les garanties, le TAEA, les lois, les délais ou encore la résiliation en assurance emprunteur.
